Radio-Techna, ma collection P.Horguelin (Fr) P.Horguelin (GB) Nomenclature des Radio-Techna Les composants Radio-Techna La production des Radio-Techna La distribution des Radio-Techna Le monolampe communal Paul Horguelin fait son cinéma Un "Grand Bonhomme" Annexes Remerciements | |
Le charme d'un récepteur de radio des années 20 est lié en grande partie
à la qualité des composants utilisés par le constructeur. Radio-Techna était une petite
entreprise.
Pourtant Paul Horguelin produisait une part importante de ses composants (du moins au
début) ce qui explique qu'on ne retrouve ces éléments nul par ailleurs dans
la production contemporaine.
En présentant ma
collection, j'ai souvent entendu des réflexions du type "on dirait un
poste anglais". Cette similitude n'est pas fortuite. Paul Horguelin
connaissait l'Angleterre depuis son adolescence. Il y effectuait alors de
fréquents séjours linguistiques au sein de la maison des frères de St-Gabriel
située à Clapham dans la banlieue sud de Londres (il restera toujours en
contact avec cette congrégation et l'un des frères, frère Louis, viendra
même travailler à Nuisement à partir de 1927) Il fréquentait à la mème
époque le rayon TSF du grand magasin Selfridges afin de s'approvisionner en
pièces détachées pour ses bricolages de postes à galène
Dans les années 20, les marchés nationaux étaient "verrouillés"
par des droits de douane exorbitants. Conséquence directe du protectionnisme,
les récepteurs anglais, de même que les modèles allemands ou américains
(pour ne citer que les principaux pays producteurs) étaient totalement inconnus
en France. C'est seulement vers 1928 que l'on a vu apparaître les premières
radios d'importation (Philips bien entendu mais aussi RCA, Loewe, Saba...et
quelques autres en provenance d'Angleterre comme Pye). Dans ces années, Paul Horguelin se rendait
encore très fréquemment en Angleterre (il disposait mème d'un papier à entête
à son nom à l'adresse d'une pension de famille pour étrangers située sur la
Lausanne Road à Londres). Selon Marguerite
Horguelin, l'une des raisons de ces séjours était l'achat de composants,
ramenés en fraude cachés dans des valises de voyageurs (par exemple les
rhéostats Burndept utilisés en 1924-25).
A coté des composants auto-produits et des composants anglais, on trouve
sur les appareils Radio-Techna certains composants français clairement
identifiés (certains rhéostats, certains CV, certains transformateurs).
L'origine est moins évidente pour les pièces de décolletage en laiton qui
sont manifestement "de style anglais" mais ont parfaitement pu être
fabriquées en France. Les récepteurs tardifs (en fait les plus courants dans
les collections) sont très majoritairement composés avec des éléments
Français achetés dans le commerce.
J'ai volontairement exclu de cette nomenclature les CV et les
transformateurs. Paul Horguelin n'a jamais produit lui même ces composants et
il a utilisé de très nombreux modèles, toujours de provenance française (ces composants lourds
posaient sans doute problème pour être transportés depuis l'Angleterre). Ces éléments
ne sont
pas forcément très significatifs pour la datation et la caractérisation des
modèles Radio-Techna. Il est probable que le choix de tel ou tel CV, de tel ou
tel transformateur pour un montage particulier était avant tout dicté par des
contingences d'approvisionnement. C'est sans doute aussi le cas pour d'autres
composants (les rhéostats par exemple), ce qui explique l'existence de
nombreuses variantes à partir d'un même modèle, et aussi peut-être dans une
moindre mesure pour les ébénisteries (voir les multiples variantes
d'ébénisterie des "Technadyne", pas toujours intelligibles en terme
de stratégie marketing).
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The charm of a radio set from the twenties depends a lot of the components
used by the manufacturer. Radio-Techna was a small company, enable (like
Ducretet or Vitus) to manufacture the all components or to subcontract the all
parts with his own specifications. With some notable exeptions, Paul Horguelin
have used the components available on the market. However, most of these
components looks special and are impossible to find anywhere else on
french radios. When I show my Radio-Techna sets to french collectors, I get
reflexions like "it looks like an english radio". That comparison is
really normal. Paul Horguelin was clearly inspired by the english radio design.
During the twenties, the custom duties were clearly exorbitant.
Consequently, the english radios sets, together with the american or german ones
were completely unknown in France. The first mass importing are done in 1928
(Philips of course but also RCA, Loewe, Saba...and some ones from England as Pye).
As I have already told, Paul Horguelin have travelled many times to England
during that period. The main reason of travelling was to purchase components.
The components were concealed in Paul Horguelin's suitcases to prevent from
custom duties. Without documents, I'am enable to tell the exact makers of the
most english components used in Radio-Techna sets (one exeption with a dimmer
which is present on the all Burndept radio range in 1924/25).
Together with the english parts, some french components are clearly
identified (some dimmer, some variable capacitors, some transformers). The
origin his less evident for the brass turning parts which are clearly "english
styled" but could have been made in France. The late radios are mostly done
with french components.
On the following list, I will tell nothing about the variable capacitors
and transformers. Paul Horguelin have used numerous models, always french ones,
and it is not significant to date and identify the sets. As all the
manufacturers, Paul Horguelin was dependent of supplying constraints which can
explains numerous variant on a basic model (it is also true for the rimmers and
perhaps also sometimes for the box -the numerous variant of boxes used on the
technadyne sets can't be explained only as a marketing strategy-).
( for the moment, the commentaries are only in french)
Borne type 1, Utilisée sur les modèles les plus anciens (1923/24) à
l'exclusion des appareils haut de gamme. |
Borne type 2, Aspect proche du type 1 mais beaucoup plus grande
(proportion respectée). Utilisée sur
les appareils haut de gamme (5 lampes) jusqu'en 1926. J'ai vu récemment des
bornes identiques sur un poste à galène français sans marque, il ne s'agit
donc probablement pas d'une fabrication spécifique.
|
Borne type 3, Utilisée en 1925 durant une courte période sauf sur les appareil haut de
gamme. |
Borne type 4, Utilisée à la suite du type 3 en 1925/26 sur les
derniers appareils à plots extérieurs. Au cours de l'année 26, les
connections par bornes disparaissent au profit de prises jack et
assimilées. |
Plot, modèle unique utilisé sur l'ensemble de la
gamme. On retrouve ces mêmes plots sur les inverseurs internes à 2 ou 4 positions
utilisés à partir de 1926. La hauteur et l'arête vive du dessus sont
caractéristiques de la production anglaise contemporaine. En général les
plots utilisés sur les radios civiles françaises dépassent rarement 2 à 3 mms
de hauteur. Rien ne permet d'affirmer que ces plots étaient
fabriqués en Angleterre. On trouve néanmoins la trace d'un Mr H. Vincent,
habitant Lausanne Road à Londres (à coté de la pension de famille ou
Paul Horguelin résidait quand il allait en Angleterre) et qui fournissait
des "cosses" à Radio-Techna. |
Plot, modèle à butoir d'arrêt, utilisé sur l'ensemble des radios à plots
apparents jusqu'en 1926 puis sur les inverseurs internes. Quelques rares exceptions sur des modèles très
anciens qui ont des butoirs séparés ( N°3 à 10 de la nomenclature). |
Type 1. Le premier rhéostat utilisé par Paul Horguelin.
Existe en version pour lampes TM et en version pour lampes à faible consommation.
Bouton de préemption standard (voir description ci-dessous) monté sur une base en laiton épaisse.
Point blanc sur l'ébonite formant index (sur les premier modèles
jusqu'au début de 1924, l'index est une flèche en laiton). On retrouve un modèle visuellement identique de l'extérieur sur
certains appareils jusqu'en 1927. Cependant, dans ce cas, le bouton et la base
laiton sont combinés avec le mécanisme du rhéostat type 3. |
Type 1, vue du mécanisme . Armature réalisée dans une matière orangée proche du prespan que l'on
appelle communément "sang de bœuf" (qui peut me rappeler le nom
savant). Curseur en laiton à 2 lames formant ressort. Les modèles les plus
anciens sont marqués "RM déposé", les suivants ne comportent
aucun marquage. |
Type 2 . Modèle utilisé en 1924/25, manifestement de provenance anglaise
car il est monté sur l'ensemble des radios de la gamme Burndept en 1924 et 25.
Bouton de préemption spécifique monté sur base laiton (le plus souvent peinte
en noir, parfois seulement vernie ). Les postes haut de gamme de cette période sont semble-t'il tous équipés
de ce rhéostat (jusqu'à preuve du contraire). La présence de nombreux
fils et connections sur les radios équipées de ce rhéostat m'a empêché
de photographier le mécanisme (il faudrait tout démonter). |
Type 3 . Modèle français classique "Thomas-Wireless",
monté à partir de 1925 sur certaines radios, parallèlement aux types 1 et 2.
On le retrouve jusqu'en 1927. Ce modèle était certainement beaucoup moins coûteux
que les types 1 et 2, pourtant il équipe parfois des appareils haut de gamme (Technadyne) quand des appareils contemporains de moindre prix sont encore équipés
avec les types 1 ou 2. Les contraintes d'approvisionnement y sont sans doute
pour quelque chose. |
Type 4 . Modèle français classique "Thomas-Wireless", monté à
partir de 1927. Il se substitue rapidement aux 3 types précédents pour rester
le seul modèle utilisé jusqu'en 1932. |
Mécanisme commun aux rhéostats type 3 et 4, Modèle français
classique "Thomas-Wireless". |
Modèle fabriqué par Paul Horguelin, type mica enserré par 2 plaquettes
d'ébonite, 6 vis de serrage, valeur gravée dans l'ébonite. Utilisé sur
l'ensemble des Radio-Techna des origines à 1925. |
Modèle
proche du précédent mais gravé "Radio-Techna". On
trouve ce modèle sur les radios fabriquées par Paul Horguelin mais vendues
sous une autre marque que Radio-techna (Radio-Parfait, E Delidon, S.A.F.I.R...).
Il s'agissait sans doute pour le constructeur d'un moyen de signer son oeuvre
quand il travaillait en temps que sous-traitant. Existe en version
condensateur simple mais aussi tel que photographié en version combinée
condensateur/résistance. La résistance (de marque Loewe ou Dubilier
suivant les postes) était insérée entre les 2 pattes visibles en haut
de la photo. A partir de 1926, ces composants spécifiques disparaissent et sont
remplacés par des condensateurs achetés dans le commerce (principalement
"Radio-Stella", "SSM" et "Le Mikado"). Les
premiers "Technadyne" marquent une transition puisqu'ils sont encore
équipés du combiné condensateur/résistance ci-contre et parallèlement de
condensateurs "Radio-Stella". |
Self amovible à prise asymétrique. Utilisée sur quelques modèles
au début de l'activité. Visible sur les N°10 bis/17 bis/24 bis de la
nomenclature. |
Premier modèle (les gravures semblent
issues de la même machine que celles présentes sur les façades). Utilisées
au début de l'activité en 1923-24 (N°10 bis, N°11), on les retrouve sur 1 seul appareil de
1925/26 (N°42). Ce modèle de selfs est décrit brièvement dans une notice publiée fin 24
début 25 : "Solénoide à une seule couche sur cylindre
ébonite"(notice reproduite en page annexes).
|
Modèle utilisé sur l'ensemble de la gamme entre 1925 et 1932. On trouve de
multiples modèles en fonction des montages, simples ou avec divisions. La
caractéristique commune tient au type de bobinage, proche du nid d'abeille mais
quand mème un peu spécial du fait de la présence de multiples boucles (qui
peut me dire le nom de ce bobinage). Le fil utilisé est invariablement blanc.
Ces selfs étaient très vraisemblablement réalisées sur place par l'une des
employées, Suzanne Renard, restée dans le souvenirs de Marguerite Horguelin
sous le sobriquet de "la bobineuse" (voir page : La production des
"Radio-Techna") |
Type de variomètre utilisé par Paul Horguelin des origines à 1926,
ici photographié sur le monolampe communal. Il existe diverses variantes
de taille mais toujours construites selon le même principe avec une
armature en tube de carton fort. A partir des postes "Technadyne"
les Radio-Techna n'utilisent plus de variomètres. |
Le même variomètre vu du dessus. |
Bouton de préemption utilisé sur la quasi totalité de la gamme des origines
à 1932. On retrouve ce bouton sur le rhéostat type 1, sur les sélecteurs à
plots pour selfs divisées, sur les inverseurs internes à 2 et 4 positions, sur
les boutons de CV type 1/2/4/5. Il existe un modèle avec perçage central pour
les CV à vernier (les petits boutons de verniers sont de modèle
variable). Ce bouton récurrent est de provenance anglaise.
On trouve exactement le même sur le récepteur militaire à cristal
Mk3 de la première guerre mondiale et il équipera ensuite de nombreux
appareils civils britanniques jusqu'en 1925-26/ |
Bouton de CV type 1. Il est composé de 3 éléments principaux : Une jupe en
ébonite gravée de 0 à 100, une entretoise en laiton avec vis
de serrage, un bouton de préemption standard. La plupart du temps, un
enjoliveur en aluminium est monté derrière le bouton. C'est le 1er modèle utilisé par Paul
Horguelin, fortement inspiré par le tuner Mk3. On le retrouve sur certains Radio-Techna jusqu'en 1926-27.
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Bouton de CV type 2. Il est composé de 3 éléments principaux : Un flasque
plat en ébonite gravé de 0 à 100 avec évidement et index central
formant butée, une entretoise en laiton avec vis de serrage,
un bouton de préemption standard. La plupart du temps ces boutons sont montés
sans enjoliveur aluminium (exception pour le bouton de réaction sur les "Technadyne" de 1ère
génération de 1926). Les flasques plats à butée centrale ont été créés
par Paul Horguelin et il contribuent pour beaucoup au caractère exclusif de
certains Radio-Techna. D'après Marguerite Horguelin, ces flasques étaient
fabriqués dans les ateliers de l'école des arts et métiers de Châlons-sur-Marne.
Paul
Horguelin a sollicité la collaboration des Arts et métiers de Châlons durant toute sa
vie, ils ont aussi participé aux constructions "Api-Techna" après guerre et
jusqu'en 1967, année de sa mort. René Jolly, l'un des associés de l'affaire
Radio-Techna en 1922, était aussi ingénieur des Arts et Métiers. Modèle utilisé de 1924 à 1926, principalement sur des petites
radios.
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Bouton de CV type 3. Il est composé de 2 éléments : un bouton à jupe en
ébonite de facture classique gravé de 0 à 100, un flasque plat
cranté fixé derrière la jupe pour entraînement du bouton par prolongateur.
Modèle anecdotique, on le retrouve uniquement sur les N°31 bis/ter et N°43 de la
nomenclature.
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Boutons de CV type 4A/4B . Il s'agit d'une extrapolation et d'un
perfectionnement du bouton type 2. Les deux boutons comprennent une entretoise
laiton avec vis de serrage et un bouton de préemption standard (caché ici par
les boutons des verniers). Ils différent
au niveau du flasque plat :
Modèle 4A: double lecture, gravure de 0 à 100 et
lecture par index situé sur la circonférence extérieure, gravure en gammes
d'ondes : 4 gammes d'ondes numérotées et lecture par fil métallique tendu entre la
circonférence extérieure et l'évidement central formant butée. Ce modèle
est destiné aux CV d'accord.
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Modèle 4B : gravure de 0 à 100,
lecture par index situé sur la circonférence extérieure, modèle utilisé
pour les CV de renforcement.
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Les boutons 4A/4B sont destinés à fonctionner
avec les sélecteurs type 1A/1B à 4 positions (voir ci-dessous). On les trouve
sur les récepteurs "Technadyne" de première génération (1926). Ce
système de lecture directe des longueurs d'ondes était appelé par Paul
Horguelin "Ultra sélectif Automatique". Il a fait l'objet d'un dépôt
de brevet. Comme pour les boutons type 2 ci-dessus, les flasques étaient
fabriqués dans les ateliers de l'école des arts et métiers de
Chalons-sur-Marne. La notice de présentation publiée par Paul Horguelin
à propos de ces appareils nous éclaire sur leur fonctionnement :
"Ce qui fait la grande valeur et la supériorité incontestable du
Technadyne c'est que chaque Technadyne est étalonné individuellement par
la méthode d'absortion, à l'aide d'un contrôleur d'onde qui a été
comparé à l'Établissement Central de la Radiotélégraphie militaire
avec l'ondemètre étalon National. Les longueurs d'onde sont reproduites
ensuite sur le cadran qui a servi à l'étalonnage et chaque appareil est
ainsi assuré du maximum de précision qu'il est techniquement possible
d'obtenir....inutile de dire que le Technadyne est un véritable
ondemètre et qu'il donne la longueur d'onde exacte d'une station que l'on
entend". Chaque cadran type 4A est donc gravé individuellement
et différent de ceux utilisés sur les autres autres "Technadyne".
J'ai vérifié ce point en comparant les appareils de ma collection et,
effectivement, il ne s'agit pas d'une publicité mensongère. Chaque
cadran est bien unique. A ma connaissance, aucun autre constructeur
français ne s'est lancé dans une telle entreprise à cette époque (il
faut dire que cela complique singulièrement la processus de fabrication).
Il existe bien chez quelques autres constructeurs des cadrans marqués en
longueurs d'onde (par exemple certains Berrens AB4) mais le cadran est
alors seulement imprimé ou sérigraphié et il n'est nullement question
d'étalonnage. On se reportera à la notice "Le Technadyne" en
page annexe pour de plus amples développements.
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Boutons de CV type 5A/5B. Il s'agit d'un prolongement du système
"Ultra Selectif Automatique"de lecture
directe des longueurs d'ondes, développé à partir de 1927 sur les récepteurs
superhétérodyne. Les deux boutons
comprennent une entretoise laiton avec vis de serrage et un bouton de
préemption (parfois le modèle standard, parfois un modèle plus gros sur les
appareils les plus tardifs).
Les flasques plats de diamètre identique aux 4A/4B sont tous les deux à double
lecture. Ils comprennent une gravure de 0 à 100 avec lecture par index
extérieur, une gravure en gammes d'ondes. Ici il y a seulement 2 gammes, marquées PO/GO, et
la lecture se fait par fil tendu entre la circonférence extérieure et l'évidement central
formant butée. La différence entre les 2 boutons tient à l'étalonnage des
gammes sur la circonférence du flasque. Les boutons 5A/5B sont destinés à
fonctionner avec l'inverseur PO/GO type 2 (voir ci dessous) qui remplace sur les
superhétérodyne les 2 inverseurs des postes à résonance de la
génération précédente. Ces boutons sont présents sur les radios
haut de gamme entre 1928 et 1932 et étaient parfois proposés en option sur des radios de
moindre prix. (Nb : Il existe une version intermédiaire entre les boutons type
4 et 5, qui comprend 3 gammes d'ondes et devait fonctionner avec un inverseur à
3 positions, on retrouve cette version uniquement sur le N°73.de la
nomenclature).
Les boutons 5A/5B sont comme leurs devanciers des modèles uniques,
gravés à l'unité en fonction de l'étalonnage de l'appareil.
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Bouton type 6. Modèle à jupe de facture classique utilisé sur les radios bas de gamme à partir de 1927. |
Bouton type 7. Modèle à index de facture classique utilisé sur les radios bas de gamme,
probablement à la suite du type 6 (vers 1929 à 1932) |
Modèle simple utilisé sur les premiers Radio-Techna, par
exemple comme sélecteur de lampes.
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Modèle double utilisé jusqu'en 1926 comme sélecteur de
gammes d'ondes (2,3 ou 4 positions)
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Commutateur modèle simple utilisé pour la sélection des
selfs internes divisées jusqu'en 1926. Bouton de préemption standard, base en
laiton avec curseur. |
Sélecteurs type 1A/1B. Utilisés sur les "Technadyne"
de 1ère génération (1926) et plus généralement sur tous les Radio-Techna à
résonance neutrodyne.
Sélecteur 1A. Destiné au circuit d'accord. Large rondelle
d'ébonite, 4 séries de 4 plots (plots standard). Fixation à la
façade par 4 vis. Photo "nettoyée" des multiples
connections qui masquent normalement le composant. |
Sélecteur 1A, vue de l'avant. Bouton de préemption standard sur
base laiton avec index. 4 positions. Fixation par 4 vis. Extérieurement
le modèle 1B se distingue par une fixation à 3 vis disposées en
triangle. |
Sélecteur 1B. Destiné au circuit d'antenne. Large rondelle
d'ébonite, 3 séries de 4 plots (plots standard). Fixation à la
façade par 3 vis. Photo "nettoyée" |
La présence de ces 2 sélecteurs indépendants sur les Technadyne de
1ere génération est expliquée dans la notice publiée par P Horguelin
en 1926 : "Le montage Technadyne utilise une des nombreuses
variantes du montage Neutrodyne.... La grande sélectivité du Technadyne
est obtenue grâce à 3 circuits sélecteurs successifs aussi peu amortis
que possible, si peu que lorsque deux de ces circuits ont la mème valeur,
le poste oscille spontanément. Ces trois circuits d'accord sont : un
circuit d'antenne, un circuit secondaire et un circuit d'amplification
haute-fréquence, dit de résonance. Aussi appréciable que puisse être
la sélectivité du Technadyne cette qualité serait cependant sérieusement
handicapée par la difficulté des réglages si l'on devait
faire successivement et séparément l'accord des trois circuits. Une
étude...nous a permis de tourner l'obstacle et de rendre l'appareil
automatique. L'accord des circuits primaire et secondaire se fait d'abord
ensemble et a été réduit à la seule manoeuvre d'un cadran. Mais la
valeur de ces circuits dépendant du système antenne-terre de l'usager, système
essentiellement variable avec chaque installation, il ne fallait
pas songer à étalonner directement en longueur d'onde le cadran
d'accord, ce qui aurait été encore plus parfait. C'est la seule inconnue
dans le problème du réglage du Technadyne et elle se solutionne toute
seule. Pour cela le circuit d'amplification Haute Fréquence ou de
résonance à été rendu absolument indépendant des autres
circuits et ne subit en aucune façon l'influence des manœuvres faites
sur l'appareil... Ce résultat acquis, l'étalonnage direct, cette fois en
longueurs d'onde du cadran d'accord du circuit de résonance était
possible. Partant de ce circuit, donnée connue du problème (puisque l'on
sait avant toute recherche la longueur d'onde de la station que l'on veut
recevoir), il suffit de manœuvrer le cadran d'antenne jusqu'a ce que l'on
entende le poste recherché, l'appareil restant muet pour toute autre
position du cadran d'antenne, ne correspondant pas à l'accord du circuit
de résonance" (voir page Annexe pour la reproduction de la
notice complète). En général, ces 2 sélecteurs sont utilisés en
combinaison avec les cadrans 1A/1B. Sur certains postes de milieux de
gamme (ex : le "semi automatique" du catalogue Bécel) le
système à résonance neutrodyne avec ses 2 sélecteurs correspondants
aux 2 circuits indépendants est conservé mais il n'y a pas de
cadrans étalonnés. |
Sélecteur type 2. Utilisé sur l'ensemble des modèles
superhétérodyne de la
gamme à partir de 1927 (sauf Super 5), en complément des boutons 5A/5B ou avec
les boutons type 6 ou 7. 6 séries de 2 plots correspondant aux 2 gammes
d'ondes. Fixation axiale à la façade. Photo "nettoyée".
S'agissant d'un montage superhétérodyne complètement différent des
montages neutrodyne précédents, un second sélecteur n'a plus lieu
d'être.
Sélecteur type 2, vue de devant. Bouton de préemption standard, base en laiton avec
index, 2 positions (PO/GO). Fixation axiale à la façade. |
Les
ébénisteries des 1ers Radio-Techna ont des formes bien spécifiques qui
attestent d'une fabrication à façon. A partir de 1926, il est probable que
Paul Horguelin achetait ses ébénisteries toutes faites sur catalogue, comme en
témoigne la présence de boites identiques sur certains récepteurs produits à
plusieurs années de distance...et de boites différentes sur des récepteurs
par ailleurs très semblables et contemporains (voir mes remarques sur les contraintes d'approvisionnement). De nombreuses entreprises
d'ébénisterie industrielle proposaient ce type de produit dans les années 20,
la plus importante étant P.Lagadec à Paris. Dans le cas Radio-Techna, il
semble que les ébénisteries étaient l'œuvre de A et M Rigaux Frères, rue de
la Prairie, Quai Gallièni à Chateau-Thierry, Aisne (archives Horguelin, 01/1929).
Élément rajouté en fevrier 2012 : J'ai eu dans le texte ci-dessus
une sorte de prémonition. Dans un petit carnet de caisse récemment
découvert, on remarque que le seul fournisseur d'ébénisteries de Paul
Horguelin entre octobre 23 et mai 25 était P.Lagadec. Il semble
d'ailleurs que les relations avec cette maison n'étaient pas simple. A de
nombreuses reprises, Paul Horguelin renvoi des boites à Lagadec pour
modifications. La menuiserie Rigaux apparaît dans les comptes pour la première
fois en juin 25.
|
RESUME DES PRINCIPAUX REPERES CHRONOLOGIQUES
(Utiles à la datation des appareils Radio-Techna et à
l'identification des appareils non signés)
L'appareil est équipé du composant suivant : |
Il a été fabriqué en : |
Butoir de curseur séparé des plots |
avant 24 certainement et avant février 23 probablement |
Butoir de curseur intégré au plots |
24 à 26 pour les appareils à plots extérieurs, jusqu'à
la fin pour sélecteur type 2 |
Rhéostat type 1 avec flèche laiton |
juin 22 jusqu'au début de 24 |
Rhéostat type 1 sans flèche laiton |
24 ou 25 |
Rhéostat type 1 sans flèche laiton et avec mécanisme du
type 3 |
26 ou début 27 |
Rhéostat type 2 |
24 ou début 25 |
Rhéostat type 3 |
fin 25 jusqu'à début 27 |
Rhéostat type 4 |
mi 27 jusqu'à la fin |
Borne type 1 |
juin 22 jusqu'a mi 25 |
Borne type 2 |
juin 22 jusqu'a 26 |
Borne type 3 |
mi 25 jusqu' a fin 25 |
Borne type 4 |
26 |
Self amovible Horguelin à prise asymétrique |
début 24 au plus tard |
Self type 1 |
fin 25 au plus tard |
Self type 2 |
début 25 jusqu'à la fin |
Bouton type 1 |
juin 22 jusqu'en 26 |
Bouton type 2 |
mi 24 jusqu'en 26 |
Bouton type 3 |
25 ou début 26 |
Bouton type 4A/4B |
26 ou début 27 |
Bouton type 5A/5B |
27 jusqu'a la fin probablement |
Sélecteur 1A/1B |
26 ou début 27 |
Sélecteur type 2 (PO.GO) |
27 jusqu'a la fin probablement |
Condensateur fixe R.T entre plaquettes d'ébonite |
jusqu'en 26 |
Fixation du châssis dans sa boite par vis à têtes
bombées |
mi 22 jusqu'au début 24 |
Bouton type 6 ou 7 |
fin 27 ou postérieur |
SUITE
DU DOSSIER RADIO-TECHNA
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